«  Ich bin ein Berliner  !  »             

   Voilà une phrase célèbre que pourraient dire les jeunes Montagnards, de retour de la capitale allemande. Un séjour bien court, mais riche d'enseignements et de découvertes.

   Après un voyage long de «  quelques  » heures ; les voilà, débarqués de bon matin sur la place la plus moderne de Berlin, au pied des gratte-ciels ; étonnant et détonant ! Un peu frisquet le petit matin, mais la ville est calme, sans embouteillages, ce qui surprend un peu les presque Nantais de chez nous. Et la première journée est longue, pendant la visite de la ville, de kilomètres à pied ajoutés au manque de sommeil de la nuit. Premier contact avec la réalité historique du lieu  : le Mur, parfois customisé.

   Une petite pause café près de Check point Charlie pour se réchauffer et se remettre en forme et c'est reparti pour un petit tour aux Galeries Lafayette. Il y a même la tour Eiffel qui est arrivée là.  !

Petites photos de groupe devant la salle des concerts en compagnie de Schiller pour la postérité...

Etonnement devant la bibliothèque vide sous la Bebelplatz. Très réjouissant cet ascenseur qui passe au milieu d'un aquarium et puis des rencontres étonnantes. Et enfin retour à la Porte de Brandebourg à la silhouette bien connue.

   Des moments empreints d'émotion aussi pendant la visite du camp d'Oranienburg, et au vu des différents mémorials dont la ville est parsemée  : ici des croix, là des stèles à la mémoire des députés victimes du nazisme, là, un panneau avec la liste des camps de concentration, des pavés à la mémoire des déportés, sans oublier le spectaculaire tertre de l'Holocauste, en plein centre ville, le Mur encore omniprésent, surtout au mémorial de Bernauer StraBe.

Etrange ville que Berlin, mélange d'histoire et de modernité, ville toute en devenir, qui se métamorphose à toute allure, ville aussi tournée vers l'avenir avec des travaux partout, des grues, qui nous ont parasité Unter den Linden et ses monuments, perturbé la visite du musée Pergame...

D'ailleurs le questionnaire en a laissés quelques-uns perplexes  !

   Mais aussi une ville qui recèle des trésors parfois bien cachés, tel le petit quartier des Häckesche Höfe, village enfoui dans la ville, cette clepsydre étonnante que nous avons eu la chance de voir fonctionner à quinze heures.

   Une escapade à Potsdam, après une surprenante rencontre, a familiarisé les élèves avec l'art baroque, ses ors, ses statues... 

   Le dernier jour a permis une nouvelle imprégnation dans l'histoire, cette fois-ci, de manière plus interactive, de la vivre même en quelque sorte, prendre le thé en compagnie de la classe aisée, s'imaginer dans une ville bombardée, en ruines, expérimenter la division de Berlin, puis s'asseoir dans un salon de RDA, ressentir la Guerre Froide, au cours de laquelle avaient été aménagés des bunkers à l'atmosphère glauque... Visite d'autant plus appréciée qu'elle était suivie d'un long moment de SHOPPING, au KaDeWe ou dans les boutiques environnantes.

   Un au revoir à la symbolique Trabi, un soupçon de rêve de propriétaire, un autre à la bien-nommée église du souvenir... Et c'est déjà le dernier soir devant ce symbole des deux parties du pays et de la ville enfin réunis.

   Apprendre à communiquer dans une autre langue avec ce qu'on a appris en cours, voilà une expérience parfois compliquée, mais gratifiante pour tous ceux qui ont essayé.

   L'hébergement en famille permettait de se familiariser un peu avec un mode de vie, d'habitation, de nourriture différents, quoiqu'on puisse regretter que les Allemands, croyant faire plaisir, ont servi maintes pizza, pâtes à la bolognaise, et sandwichs au pain de mie, menus extrêmement... peu germaniques. Cependant pas un ne s'est plaint de l'accueil, dont la qualité, une fois de plus, ne s'est pas démentie.